Le placement de personnes handicapées en Belgique, faute de place en France, est un sujet récurrent depuis de nombreuses années, qui a déjà fait l’objet de plusieurs rapports, notamment de la part de l’Igas (Inspection générale des affaires sociales). Ces placements sont tout à fait officiels, puisqu’ils font l’objet d’une prise en charge par la sécurité sociale française et même d’un accord-cadre franco-wallon signé en 2011.
Plus de 8.200 adultes et enfants sont actuellement placés dans 227 établissements wallons.
Plusieurs tentatives ont déjà été menées pour réduire ces “départs forcés” en Belgique , mais sans grand effet jusqu’à présent.
Dans un moratoire, applicable au 28 février 2021, le gouvernement souhaite infléchir de façon significative ces départs en Belgique et a mis un financement conséquent pour y parvenir. Une enveloppe de 90 millions d’euros sur trois ans est ainsi dédiée depuis 2020 au “développement de solutions alternatives, afin de mettre fin aux séparations non choisies” dans les régions concernées par ces départs, c’est à dire principalement les Hauts-de-France, l’Île-de-France et le Grand Est.. Le plan prévoit d’encourager “l’installation de solutions d’accueil nouvelles, telles que des ‘maisons d’accueil spécialisées à domicile’, des services à domicile renforcés ou encore des unités de vie résidentielles pour adultes en situation complexe”. Il est prévu d’engager un travail conjoint avec les parties prenantes, en particulier les associations gestionnaires et les départements, afin d’assurer la mise en place de ces solutions.
En conséquence, les nouvelles demandes de financement de places en foyer en Belgique pour des personnes avec un syndrome de Prader-Willi, vont être examinées à la loupe et risquent que d’être plus difficiles à obtenir, alors que, dans cette période de transition, les nouvelles « solutions » en France ne sont pas encore disponibles.
Pour aller plus loin: https://handicap.gouv.fr/presse/communiques-de-presse/article/moratoire-des-places-en-belgique-et-acceleration-de-la-creation-de-solutions-d
Madame
Nous comprenons malheureusement trop bien ce que vous expliquez. Nous alllons solliciter les adhérents pour qu’ils répondent à un questionnaire permettant d’évaluer la situation de leur enfant avec un SPW et faire resortir si celle-ci est adequate ou non à leurs besoins.
L’objectif est de pouvoir apporter aux pouvoirs publics un tableau factuel de la situation des familles et des personnes avec un SPW en France.
L’association est constituée que de bénévoles et regroupe 800 familles. Elle n’a pas les moyens de faire ouvrir des établissements spécifiques pour le SPW.
Par contre, elle a construit des modules de formation pour les accompagnants et dispense ses formations dans les ESMS (voir la page foramtion du site :https://www.prader-willi.fr/formation/
En 2022 une grande action sera lancée pour collecter des fonds dans le but d’aider au financement de l’intervention d’un educateur en activité physique adaptée en foyer et ponctuellement à domicile.
Par ailleurs, nous lançons une fonction support pour comprendre comment aider la création d’habitats inclusifs et accompagnés
Ce n’est pas beaucoup mais cela requiert beaucoup de temps. Et nous comprenons que cela ne va jamais assez vite quand on est confronté à de grandes difficultés comme celle que vous décrivez.
Penser aux enfants PW , c’est très bien, ils n’auront pas la même vie que les nôtres, qui ont été « étiquetés » PW à plus de 12 ans et pour qui, il n’y a pas ou peu de structures pour adultes vieillissants ! que faire d’eux , lorsqu’ils atteignent plus de 50 ans et nous les parents plus de 80 ans ???? certains foyers veulent bien les accueillir, mais j’ai moi-même pu constater que le personnel ne connaît pas ce syndrome, ils mangent comme les autres, ne font pas ou très peu de gymnastique……aussi deviennent-ils vite grabataires ,car ils perdent les acquis, que nous avons mis 50 ans à leur conserver! je suis triste de savoir que rien ou peu n’est prévu pour eux. Je demande à l’Association PW de vouloir bien créer ou réserver des places dans des établissements où le personnel serait formé à ce syndrome. Je remercie par avance l’association.
Bonjour
Merci de nous donner votre avis. EN ce qui concerne les personnes avec un SPW, il ya des situations variées. Certaines personnes vivent seules dans un appartement, généralement non loin de leurs parents. Ce sont en général des personnes qui ont du mal avec la vie en groupe. Et pour les parents, pouvoir compter sur une prise en charge à domicile leur donnent un peu de liberté. Actuellement, c’est eux qui coordonnent les différentes activités de leur enfant même si celui-ci a son logement. et effectivement, ils se font du souci sur ce qui se passera après eux. Si la prise en charge est bien faite, cela peut convenir à quelques uns, en reduisant la dépendance vis à vis des parents.
La préconisation de PWF ce serait plutôt des petites structures à taille humaine et avec un personnel formé au SPW et aux troubles de compportement.
Nous cherchons aussi à promouvoir les habitats partagés, accompagnés et inclusifs au sens du rapport de M D Pivoteau et M. J Wolfrom. Cela peut être des initiatives de grandes organisations du secteur médico-social, plusieurs sont dans cette démarche de transformation de leur offre. Cela peut venir aussi d’initiatives privés, via des parents qui se regroupent pour monter un projet. Mais c’est à faire.
Bien cordialement
Le plan prévoit le déploiement de la prise en charge à domicile. Ce n’est, pour moi, pas la solution à développer.
Pour autant cela peut être envisagé pour des enfants encore mineurs, mais une large part des personnes accueillies en Belgique sont des adultes sans solution en France.
Hors quid de ses personnes lorsque les Parents viellissent et ne sont plus capable tant psychologiquement que physiquement de maintenir cette présence à domicile?
La seule solution pérenne à mes yeux est bien que la création de structures adaptées aux cas complexes soit greffée sur un etablissement déjà existant sur le territoire des familles.