Etude Ocytocine, publication Juin 2011

Un article sur l’étude de l’équipe de Maithe Tauber est paru dans le journal Orphanet des maladies rares :

« L’ocytocine peut être utile pour accroître la confiance dans les autres et diminuer les troubles du comportement pour les patients atteints du sydrome de Prader-Willi : Une étude sur 24 sujets dont un groupe contrôle placebo. »

par Maithe Tauber , Carine Mantoulan Pierre Copet , Joseba Jauregui , Genevieve Demeer , Gwenaelle Diene , Bernadette Roge , Virginie Laurier , Virginie Ehlinger , Catherine Arnaud , Catherine Molinas et Denise Thuilleaux

C’est une reconnaissance des travaux de cette équipe et on trouve déjà des commentaires très positifs dans la presse internationale spécialisée.

Pour voir l’abstract et l’intégralité du texte en anglais cliquer ici

Résumé en français : cliquer ici

conseil scientifique 8 octobre 2010

Compte rendu du conseil scientifique de l’APWS

Lyon – 8 octobre 2010

Présents : Pr Nicolino, Dr Pinto, Dr Muscatelli, Pr Tauber ,Dr Thuilleaux, Dr Bonnot, Dr Lloret, Dr Coupaye, Dr Chirossel

ODJ

Recherche sur l’ocytocine :

  • – présentation du protocole ocytocine-Bébé, Pr Tauber
  • – derniers résultats, Dr Muscatelli

PHRC :

  • PHRC  sensibilité à GH et SPW ,Pr Tauber
  • PHRC et topiramate, Dr Bonnot
  • PHRC anastrazole et SPW

Projet de Base de données et SPW

Résumé

Dr Bonnot, PHRC 2010 :
Etude randomisée de l’efficacité du topiramate sur les syndromes d’irritabilité, d’impulsivité, d’hyperphagie et d’automutilation dans le SPW.

  • Apporte des précisions sur l’étude ayant été acceptée et financée.
  • Cette étude devrait démarrer dans le premier semestre 2011 et durer deux ans (112 personnes à inclure).
  • Discussion sur l’organisation interne entre Paris et Hendaye.
  • Répartition des budgets.
  • Dr Bonnot accepte de mettre le projet sur le site afin d’expliquer aux parents le sens de cette étude concernant leur enfant.

Dr Muscatelli

  • Discussion autour de l’article paru le 28 septembre 2010 dans la revue scientifique « Human Molecular Genetics » prouvant que l’ocytocine stimule l’activité de succion à la naissance chez la souris : « A single post natal injection of oxytocin rescues the lethal feeding behaviour in mouse nexborns deficient for the imprinted Magel 2 gene. »
  • La poursuite des recherches, notamment dans le cadre d’investigation des voies thérapeutiques nécessite la construction de modèles de souris transgéniques. Celle-ci serait confiée à la société Lyonnaise Genoway.
  • Demande à l’APWF son soutien financier.

Pr Tauber

  • Discussion autour du PHRC 2010 en cours: efficacité et tolérance d’un traitement par inhibiteur de l’arotamase pour limiter l’avance de la maturation osseuse chez les enfants ayant un syndrome de Silver- Russel ou un SPW.
  • Précisions apportées par rapport à l’étude proposée sur les difficultés de succion sévères et tolérance/efficacité de l’ocytocine intra nasal. (Appel d’Offre Local)

Enfants de 0-6 mois
Durée de l’étude : 18 mois.

  • Présentation d’un travail multicentrique à l’échelle européenne dont le financement a été refusé par l’ESPE (European Society of Paediatric Endocrinology) : étude du profil endocrinien et métabolique précoce des jeunes enfants présentant un SPW (0-8 mois) avec comme objectif principal de décrire l’évolution des hormones impliquées dans la régulation de l’appétit et de la prise alimentaire. Dans le même temps serait constituée une banque de sérums à des fins d’autres recherches.
  • Demande à l’APWF son soutien financier.

CR rédigé par Dr C. Chirossel, revu par Pr M. Tauber

 

Maladies rares à expression psychiatrique

2ème Journée Maladies Rares à Expression Psychiatrique

12 Février 2010
Amphithéâtre de l’AFM
Groupe Hospitalier Pitié-Salpêtrière  – PARIS

Comité d’Organisation : Pr David Cohen, Pr Jean-Philippe Raynaud, Dr Olivier Bonnot, Dr Claudine Laurent
Etaient présents :  F.Besnier, C.Chirossel, N.Ponsart.

Jusqu’à présent en France, la Psychiatrie de l’Enfant et de l’Adolescent a laissé un peu de côté la problématique des maladies rares alors même qu’en pratique quotidienne, elle est probablement la discipline la plus sollicitée sur le plan de la prise en charge, ne serait-ce qu’en ce qui concerne le retard mental.
Parmi ces maladies, le syndrome de Prader Willi présente des aspects somatiques et psychiatriques particulièrement intriqués.

Génétique : Dr Depienne ( Paris)

Les gènes impliqués dans l’autisme sont des gènes soumis à empreinte comme dans le SPW.
Ces gènes sont également dans la région q11-q13 du chromosome 15 qui contient environ une vingtaine de gènes.
De plus, dans l’autisme les mécanismes génétiques en cause sont des micro arrangements de type de microdélétions, duplications, triplications… comme dans le SPW.
Ceci permettrait de comprendre pourquoi certains aspects du SPW pourraient ressembler à un certain profil autistique.

Centre de Référence Necker : Dr Graziella Pinto

G.P. rappelle les différentes phases de l’étude cytogénétique des personnes ayant un SPW avec l’intérêt de l’analyse de méthylation du chromosome 15 en biologie moléculaire lorsque le diagnostic ne peut être fait en méthode Fish.
Elle rappelle les différents mécanismes génétiques à l’origine du SPW en insistant sur le seul mécanisme qui pourrait provoquer une récurrence familiale du SPW : la translocation équilibrée du chromosome 15 paternel qui ne s’exprimerait pas dans la région q11-q13.( mécanisme le plus rare).
Les conséquences de l’anomalie sur le phénotype dépendraient de la taille de la micro délétion sur la région q11q13.

Centre de Référence Toulouse : Dr G.Diene

A ce jour 504 enfants et 246 adultes sont suivis au centre de Référence.
900 cartes de soins ont été distribuées.
Le Dr Diene rappelle les grandes lignes du suivi des enfants.

Centre de Référence Toulouse : Dr E.Mimoun

Se consacrant à la période de transition, le Dr Mimoun insiste sur l’émergence des difficultés d’ordre psychologique, voire psychiatrique, à l’adolescence (16 ans).
Pour les parents, ce peut être une véritable « deuxième annonce du diagnostic ».
A cette période, on commence à parler projet de vie en parallèle avec projet professionnel.
Spécificités de cette période de transition notées par les professionnels : conflit entre autonomisation et protection.

Centre de Référence Paris Salpêtrière : Dr C.Poitou

40 adultes suivis depuis 2007.
Réflexions sur les mécanismes de l’hyperphagie : il existe une altération certaine de la satiété. L’imagerie cérébrale a permis de constater que les stimuli visuels provoqués par la nourriture sont différents dans le SPW .
Dans le SPW et par rapport à l’obésité commune, il y a une altération de la composition masse maigre par rapport à la masse grasse ( ce qui pourrait explique la diminution de la balance énergétique).
Complications de l’obésité : 25 % des adultes présentent un diabète type 2, 38% ont une HTA.
L’âge moyen des décès en Grande Bretagne est de 27 ans : les complications respiratoires infectieuses viennent en premier plan.
La réponse au stress est diminuée dans le SPW comme le montre la diminution de sécrétion du cortisol dans ces circonstances.
On regrette l’absence de structures d’accueil adaptées ….
Diagnostic différentiel du SPW : la disomie du chromosome 14 qui associe une obésité, un retard mental et une hypotonie.

Centre de Référence Hendaye

Le Dr D.Thuilleaux, psychiatre d’adultes à Hendaye, a le projet de recevoir des jeunes à partir de 16 ans (actuellement 20 ans).
Triple intérêt d’une telle structure :
– intérêt patient
– intérêt famille
– intérêt soignant
A Hendaye, un des principes fondateurs est la prise en charge de la personne dans sa globalité avec le lien entre aspect somatique et aspect psychiatrique.
Présentation de la désorganisation psychique dans le SPW avec comme conséquence majeure une adaptation sociale très compromise.
Nos enfants sont sociaux mais pas socialisés.
Denise Thuilleaux dit à quel point il est important de faire la différence entre mythomanie et délire. Ne pas trop vite conclure à des idées délirantes ( le jeune se sent alors angoissé) devant une simple idée de rêve ( le jeune se sent bien) …

Centre de Référence Toulouse : Dr M.Vigne, pédo-psychiatre

Le Dr Vigne rappelle la difficulté de la transition.
Reprend l’intérêt de dépister très tôt les troubles mentaux.
Importance de former l’environnement lors de l’enfance.

Centre de Référence des maladies rares à Expression Psychiatrique – Paris Salpêtrière : Dr O.Bonnot

Présentation de l’Etude EPITHOMAX ( Topiramate).
Objectif : proposer une réponse médicamenteuse en cas de SPW.
Les anti psychotiques ont pour effets secondaire de faire grossir ( contre indication relative dans le SPW).
Le Topiramate est un anti épileptique, thymo régulateur et anti impulsif

Projet:il est prévu d’inclure 112 patients : Hendaye 56, Paris 28 et Toulouse 28

Dose proposée : 200 mg de manière progressive et par jour pendant 8 semaines contre placebo en double aveugle.
Critères principaux : diminuer les phénomènes d’automutilation, les épisodes impulsifs et les troubles du comportement alimentaire

Rédigé par Ch.Chirossel le 16 02 2010

Recherches en cours

Centre de référence du SPW
Recherches en cours et perspectives 2010

Le centre de référence du syndrome de Prader-Willi est constitué de 4 sites : Toulouse, Hendaye, Paris Necker et Paris Pitié-Salpêtrière, Toulouse étant le coordinateur.

Recherches en cours :

PHRC (Programme Hospitalier de Recherche clinique) sur 3 ans (budget de 368.000 €). Evaluer la sensibilité à la GH in vivo chez les enfants porteurs du SPW qui vont démarrer un traitement par GH en comparaison avec des enfants présentant un déficit en GH, en mesurant les taux circulants d’IGF-1 sur une période de 12 mois.

Projet « ocytocine » terminé, en cours d’analyse. Il s’agit d’une étude pilote réalisée à Hendaye, ayant pour but d’évaluer l’effet de l’hormone ocytocine sur la sociabilité des personnes porteuses du SPW.

Projet « imagerie »en cours (1er article terminé), pour lequel une demande de financement a été présentée auprès de la Foundation for Prader-Willi Research. L’objectif de cette étude est de comprendre certaines spécificités d’organisation du cerveau des personnes porteuses du syndrome de Prader-Willi grâce à des techniques d’imagerie médicale dynamique.

ex gf goexback.com how to get your ex back0; font-size: small; »>Recherche sur la peau, les tissus « peau », tissus adipeux, os.

Projet recherche européenne (6 pays participants). Constitution d’une bibliothèque portant sur une cohorte d’enfants (0-3 ans) porteurs du SPW afin de décrire les dysfonctionnements endocriniens et métaboliques précoces.

Perspectives pour 2010.

– Mettre en place le plan d’action.
– Poursuivre les actions menées.
– Ecrire le PNDS pour le SPW
(Protocole National de Diagnostic et de Soins et de la liste des actes et prestations).
– Réunir les généticiens pour le diagnostic anténatal.
– Poursuivre les projets de recherche.

Centre .